Salut les athlètes,
Je commence l'entraînement avec Gretz, mon élu pour le cani-cross pour sa détermination et sa concentration.
Je démarre avec un parcours d'un peu plus de 5 km avec un dénivelé pas trop violent. C'est raisonnable, n'est-ce pas ?
Je nous équipe et je décolle. Littéralement. Le parcours commence par une montée, longue mais douce. Ce qui avec Gretz à la ceinture est ressenti comme du plat. Alors certes je ne sens pas que ça monte mais la cadence qu'il m'impose est infernale : Je voudrais m'arrêter, je ne pourrais pas. Freddy entonne dans mes oreilles son "don't stop me now" fort aproprié.
Gee, haw... Gretz connaît déjà presque parfaitement ses directions, il est épatant mon futur leader.
La descente maintenant. Aïe. Tel un ancien entraîneur de boxe reconverti prof d'abdo-fessier pour femme au foyer désespérée, Gretz me malmène et me pousse jusqu'à ma limite.
Moi qui aime les arrivées en sprint, je finis à grand peine mes pauvres 5 kilomètres, bavant et suant comme un bœuf jusqu'à la maison où je m'écroule sur le canapé.
Gretz reçoit sa boisson de l'effort, son massage avec supplément de "il est bôô le gros-gros bébé à sa môman !!".
Je me dis qu'avec une bête pareille j'aurais certainement fait un podium au Trophée Jura'chien . Suivi d'un coma.
Un chien de sa trempe mérite un coureur de trail expérimenté et sec comme un coup de trique, pas une vile amatrice pétrie de cellulite comme moi. Sauf que Gretz est mon gamin et que je vais devoir mériter de courir avec lui.
Dans un mois arrivent nos premières courses il va falloir s'entraîner dur. Ignorer les ampoules multicouches sur mes pieds, celles qui commencent à prendre des couleurs tout à fait originales. Eviter de se blesser à la cheville comme tous les ans (je touche du singe). Arrêter de bouffer des saloperies (le plus dur).
Voilà donc le défi qu'on se lance : une saison de cani-cross terminée en un seul morceau. Ca va pas être triste, les enfants...
A bientôt sur les pistes, les baroudeurs !
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